jeudi 2 avril 2015

Réplique à l'accusation de quiétisme de Bibliothèque de Combat

Après la lecture de mon deuxième article, voici ce que Bibliothèque de Combat nous réponds : «C'est quand on lit ce genre de commentaires à 10 000 lieues de la réalité la plus basique dans son propre camp qu'on se dit : "wé, c'est foutu."
Ce n'est pas en sautant sur son siège comme un cabri en hurlant "Un Roi ! Un Roi !" qu'on fera avancer les choses !
Ce blog est un nid d'hérétiques néo-quiétistes...»
Le blogue Le Doctrinaire souhaite effectivement être à 10 000 lieues du camp libéral. Le combat n’est pas le même et nous souhaitons utiliser les méthodes de l’école antilibérale. Non, il n’y a aucune panique avec l’arrivée d’un roy, la Providence agira au moment opportun.
Bon, maintenant, le blogue est un nid de néo-quiétiste. Pour certain, cette hérésie est inconnu ou peu connu ou comme dans le cas de BDC, mal connu.
Tout simplement, je vous offre en intégralité l’encyclique Cœlestis Pastor d’Innocent XI condamnant le quiétisme en 1687 de 68 propositions.
Sur les 68 propositions, serait-il possible à Bibliothèque de combat de nous indiquer laquelle ou lesquelles de celle-ci vous accuser les tenants du blogue Le Doctrinaire d’hérésie du quiétisme? Ici aussi vous pouvez préciser dans vos mots votre accusation.
Mgr Gaume nous a expliqué, avec sa sagesse, que la Renaissance était de fait la Renaissance du paganisme par la relecture et la propagation des philosophes grecs et latins. Tout ceci a été clairement expliqué dans ses douze tomes sur la Révolution. Pour faire court, la Réforme a été la suite de la Renaissance et la Révolution la suite de la réforme. Donc, ce qu’il faut comprendre c’est que la Révolution est une descendante en droite ligne du monde païen. Elle a voulu la mort du trône et de la religion qui le protégeait. La démocratie n’est que la suite de cette révolution. À lire « la souveraineté du peuple est une hérésie» de l’abbé Charles Maignen.
Sur la démocratie, sur le vote, vous avez la réponse de l’Église dans les autorités infaillibles des papes Léon XIII et Pie IX. Certes, nous aurions pu citer d’autres papes, mais nous croyons que le langage clair et précis est suffisant.
 « Plusieurs, parmi les modernes, suivant la trace de ceux qui, au siècle dernier, se sont attribué le nom de philosophes prétendent que la toute-puissance dérive du peuple : en sorte que ceux qui ont l'autorité dans la société, ne l'exercent pas comme s'ils la possédaient en propre, mais seulement à titre de mandataires du peuple, et à la condition que la même volonté du peuple qui leur a confié ce mandat puisse toujours le leur reprendre.
« Mais les catholiques n'admettent point cette doctrine, car ils placent en Dieu, comme en son principe naturel et nécessaire, l'origine du pouvoir de commander. »
 « Les théories modernes sur le pouvoir politique ont causé de grands maux, et il est à craindre que ces maux dans l'avenir, n'aillent jusqu'au pires extrémités. En effet, refuser de rapporter à Dieu le pouvoir de commander aux hommes c'est vouloir ôter à la puissance publique et tout son éclat et toute sa force. En la faisant dépendre de la volonté du peuple, on commet d'abord une erreur de principe, et, en outre, on ne donne à l’autorité qu'un fondement fragile et sans consistance. De telles opinions sont comme un stimulant perpétuel aux passions populaires qu'on verra croître chaque jour en audace et préparer la ruine publique, en frayant la voie aux conspirations secrètes et aux séditions ouvertes...
« C'est de cette hérésie la Réforme que naquirent au siècle dernier, et la fausse philosophie, et ce qu'on appelle le droit moderne et la souveraineté du peuple, et cette licence sans frein en dehors de laquelle beaucoup ne savent plus voir de vraie liberté. »
Ainsi la souveraineté du peuple n'est pas seulement un danger pour la société, une cause de séditions et de ruines, c'est une erreur qu'il n'est aucunement permis à un catholique d'admettre, parce qu'il est de foi, au témoignage de l'Ecriture, que « toute puissance vient de Dieu » Diuturnum illud de Léon XIII
« Certains hommes, ne tenant aucun compte des principes plus anciens de la saine raison, osent publier que la volonté du peuple, manifestée par ce qu'ils appellent l'opinion publique ou de telle autre manière, constitue la loi suprême, indépendante de tout droit divin et humain ; et que, dans l'ordre politique, les faits accomplis, par cela même qu'ils sont accomplis, ont la valeur du droit. » Quanta cura de Pie IX
En conclusion contre cette démocratie païenne prions la Providence pour le retour d’un Roi Très-Chrétien et sachons méditer cette citation du Cardinal Pie :
«J'entends encore quelques objections qui me sont faites : Il faut être de son pays et de son temps. Il ne faut pas se heurter à des impossibilités.
Il faut être de son pays : Oui, et mille fois oui surtout quand ce pays c'est la France. Or, vous serez davantage de votre pays, M. F., à mesure que vous serez plus chrétiens. Est-ce que la France n'est pas liée au christianisme par toutes ses fibres? N'avez-vous pas lu, en tête de la première charte française, ces mots tant de fois répétés par l'héroïne d'Orléans : « Vive le Christ qui est roi des Francs » ? N'avez-vous pas lu le testament de saint Remi, le père de notre monarchie et de toutes ses races régnantes ? N'avez-vous pas lu les testaments de Charlemagne et de saint Louis, et ne vous souvenez-vous pas comment ils s'expriment concernant la sainte Église romaine et le vicaire de Jésus-Christ? Le programme national de la France est là; on est Français quand, à travers les vicissitudes des âges, on demeure fidèle à cet esprit. Les pharisiens, tristes citoyens, n'osèrent-ils pas un jour dénier à Jésus-Christ le sentiment patriotique « Mais c'étaient eux, reprend saint Ambroise, qui abdiquaient l'amour de la patrie, en se faisant les envieux de Jésus » : Sed et ipsi se caritate patriœ, qui Christo invident, abdicarunt Je renvoie hardiment cette même réplique à tous les détracteurs de notre civisme. Les apostats de la France, ce sont les ennemis de Jésus-Christ. Quoi qu'on fasse, il n'y aura jamais de national en France que ce qui est chrétien. »

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